Comment fonctionne un vaccin contre le coronavirus ?  

Un vaccin est essentiellement composé d’antigènes qui sont une partie du virus, dans le cas du coronavirus la protéine Spike. Ces antigènes sont des étrangers pour l’organisme. Se sentant attaqué par ces agresseurs, l’organisme va pousser son système immunitaire à réagir en produisant des anticorps spécifiques et en activant certaines cellules défensives (lymphocyte B ou lymphocyte T à mémoire), sans toutefois provoquer la maladie. 

Le système immunitaire d’une personne vaccinée gardera en mémoire ces antigènes. Lorsque cette personne sera de nouveau exposée au virus, ses défenses immunitaires (activées précédemment par les antigènes contenus dans le vaccin) le reconnaissent rapidement et vont le neutraliser grâce aux anticorps formés à cet effet, et ce, avant que la maladie ne se développe. La personne vaccinée demeure protégée contre la maladie concernée pendant une durée variable, selon le vaccin et le schéma vaccinal, de plusieurs mois à plusieurs années, voire la vie entière. C’est la « mémoire immunitaire ». 

Pour plus d’informations, consultez l’infographie “Comment fonctionne le coronavirus et comment le vaccin agit-il ?“. 

Quel est le mode de fonctionnement spécifique des différents types de vaccins contre le coronavirus ? 

Vaccins à ARNm (Pfizer)  

L’ARN messager est un élément de matériel génétique. C’est en quelque sorte la recette qui va permettre aux cellules de notre corps de produire elles-mêmes l’antigène du virus (sans rentrer donc en contact directement avec le virus-même) pour ensuite s’immuniser contre cet antigène. Par la suite, quand notre corps rencontre le vrai virus, il saura alors reconnaitre l’antigène et activer le système immunitaire pour nous défendre contre le virus. L’ARN messager est éliminé dans les 24-48h du corps et l’antigène créé à l’aide de l’ARNm est détruit par les cellules immunitaires de notre corps. Aucun élément du vaccin ne reste donc dans notre corps. Seuls les éléments immunitaires protecteurs engendrés par le vaccin restent. 

Vaccins à sous-unités protéiques Bimervax)  

Il s’agit d’un vaccin qui ne contient pas de particules virales intactes ou complètes, mais une ou plusieurs protéines purifiées ou semi-purifiées dont les autres composants du virus ont été éliminés. Il contient de petites particules qui imitent la protéine Spike du coronavirus, contre laquelle le corps produit des anticorps. C’est une technique traditionnelle comparable à celle des vaccins contre l’hépatite B, la coqueluche, le tétanos, le pneumocoque, l’encéphalite japonaise, la rage et certains vaccins contre la grippe. 

Quels sont les vaccins disponibles? Qui peut en bénéficier? Et combien devez-vous débourser pour une vaccination contre le COVID-19? 

Toute personne âgée d’au moins 5 ans, domiciliée en Belgique, avec un numéro de registre national/BIS, peut bénéficier de la vaccination. Pour les personnes ne répondant pas nécessairement à ce critère (sans-abris, transmigrants, sans-papiers, etc.) des solutions spécifiques ont été élaborées avec les acteurs de confiance de ces populations. Les personnes en situation de précarité ou n’ayant pas de domicile fixe peuvent également se faire vacciner dans les points de vaccination. Les personnes sans numéro NISS peuvent se faire vacciner chez un médecin, dans un centre médical ou maison médicale. 

Actuellement, les points de vaccination proposent les vaccins à ARNm Pfizer adapté contre la souche XBB.1.5 pour la primo-vaccination et le booster automnal. Le Pfizer pédiatrique adapté contre la souche XBB.1.5  sera bientôt disponible pour la primo-vaccination ou pour une dose de rappel est possible chez le médecin ou en milieu hospitalier.  

Le vaccin contre le coronavirus est gratuit. La vaccination est fortement recommandée pour les groupes cibles mais pas obligatoire

Quels sont les effets secondaires des vaccins contre le COVID-19 ? 

Comme tout vaccin, la vaccination contre le COVID‑19 peut provoquer chez certaines personnes des effets secondaires bénins à modérés. C’est normal, ces effets sont le signe que l’organisme développe son immunité. Les effets secondaires des vaccins contre le COVID‑19 sont notamment : fièvre, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires, frissons, diarrhée et douleur ou rougeur au point d’injection. Certains ne constateront aucun effet secondaire. La plupart des effets secondaires s’estompent en quelques jours. (Source OMS) 

Et si j’ai des effets secondaires ? 

En cas d’effets secondaires, reposez-vous, buvez beaucoup (pas d’alcool) et si nécessaire, prenez des médicaments contre la douleur et la fièvre. 

Si vous êtes inquiet/inquiète parce que les effets secondaires vous semblent anormaux, si la douleur dans le bras au point d’injection empire au bout de 24 heures ou si les effets secondaires n’ont pas disparu en quelques jours, contactez votre médecin pour lui demander conseil. 

Des effets secondaires plus graves ou plus durables des vaccins anti-COVID‑19 sont possibles, mais sont extrêmement rares. En cas de difficultés à respirer, de douleur thoracique, de confusion, de perte de la parole ou de la mobilité à la suite de votre vaccination, contactez immédiatement votre médecin. Les vaccins font l’objet d’une surveillance permanente aussi longtemps qu’ils sont utilisés afin de détecter des manifestations indésirables rares et de prendre les mesures qui s’imposent. (Source OMS) 

Si vous souffrez d’effets secondaires après la vaccination qui ne sont pas mentionnés dans la notice, vous pouvez les signaler à l’AFMPS via www.notifieruneffetindesirable.be ou via votre médecin traitant ou votre personnel soignant. 

Les experts de l’AFMPS collectent toutes les données pertinentes nécessaires pour l’évaluation des effets indésirables notifiés. Toutes les notifications sont enregistrées dans la base de données de pharmacovigilance de l’agence européenne des médicaments (EudraVigilance) et dans celle de l’Organisation Mondiale de la Santé (VigiBase), ce qui permet une analyse plus globale. En collectant les données à grande échelle, les signaux possibles peuvent être découverts plus rapidement. 

Que faire si je ne peux pas me faire vacciner ? 

La contre-indication absolue à la vaccination est très rare et fait référence à une allergie au vaccin ou à l’un de ses composants. Le mieux est de vous adresser à votre médecin généraliste qui vous redirigera vers un allergologue (médecin spécialisé dans les allergies). Suite à son bilan, celui-ci déterminera si vous pouvez vous faire vacciner avec certaines précautions ou si vous n’êtes effectivement pas éligible pour la vaccination. 

Puis-je me faire vacciner contre la grippe en même temps que contre le COVID-19 ? Les interactions entre différents vaccins posent-elles problème ? 

Suivant l’avis du Conseil Supérieur de la Santé et sur la base des connaissances scientifiques actuelles, il est précisé qu’il n’y a pas d’intervalle minimum à respecter entre la vaccination contre le Covid-19 (ou un vaccin de rappel contre le Covid-19) et l’administration de n’importe quel vaccin non vivant. D’un point de vue scientifique, les deux vaccins peuvent donc être administrés au même moment à la même personne, il est même recommandé de les administrer en même temps.

Depuis octobre, les personnes qui le souhaitent peuvent se faire administrer le vaccin contre la grippe, qui sera injecté dans le bras gauche.  Le vaccin anti-Covid sera, lui, injecté dans l’autre bras. 

Je suis enceinte ou j’allaite. Puis-je me faire vacciner ? 

Sur la base des données scientifiques et des recommandations les plus récentes, le Conseil Supérieur de la Santé a conclu que toutes les femmes enceintes devaient idéalement être vaccinées. La raison est qu’elles ont un risque accru de COVID-19 sévère et d’accouchement prématuré. Les vaccins à ARN messager contre le COVID-19 ((Pfizer – Comirnaty adapté à la souche XBB.1.5 ) peuvent être administrés en toute sécurité aux femmes enceintes. La vaccination peut être proposée au 1er, au 2ème ou au 3ème trimestre sans impact sur le développement de l’embryon ou du fœtus. Une infection au COVID-19 par contre affecte tant la santé de la mère que le développement du fœtus, car les femmes enceintes sont plus sensibles aux infections respiratoires. 

Le fait de souffrir de comorbidités telles qu’un IMC augmenté avant la grossesse, de l’hypertension, du diabète, etc. est un argument supplémentaire pour recommander cette vaccination chez la femme enceinte. 

Le CSS (Conseil Supérieur de la Santé) emboîte le pas à la Société belge de Médecine Reproductive en recommandant une vaccination complète contre le COVID-19 avant la procréation médicalement assistée (PMA), soulignant ainsi que la PMA n’est pas une contre-indication à l’administration des vaccins contre le COVID-19 (https://bsrm.be/2021/01/28/revised-bsrm-position-statement-covid-19-vaccination-strategy/). 

Si vous allaitez, il est fortement recommandé de vous faire vacciner contre le COVID‑19. Aucun des vaccins actuels homologués contre le COVID‑19 n’est fabriqué à partir du virus vivant. Cela signifie que vous n’avez aucun risque de transmettre le COVID‑19 à votre nourrisson par votre lait maternel. En fait, les anticorps issus de la vaccination peuvent être présents dans votre lait maternel et contribuer à protéger votre enfant. (Source OMS) 

Où puis-je trouver plus d’informations ?  

Voici quelques sites internet utiles lorsque vous cherchez des informations supplémentaires :