Actuellement, ce sont surtout les adultes actifs occupés n’étant pas en
télétravail qui sont exposés à la contamination par le coronavirus

Le nombre des contaminations dans la population est actuellement en augmentation rapide. Cette
hausse a un impact sans précédent sur le travail. Il ressort d’une étude menée par la KU Leuven,
l’UHasselt et Idewe que l’incidence moyenne pour 100 000 personnes dans la population active a
augmenté d’un tiers en une semaine. Elle est également supérieure d’un tiers à celle observée
dans la population générale. Cela suggère que, actuellement, ce sont principalement les adultes
actifs occupés qui se contaminent. Le plus grand nombre de contaminations est enregistré dans le
secteur de la garde d’enfants, suivi par l’enseignement. Les chercheurs prévoient qu’avec 1 000
nouvelles contaminations hebdomadaires, le taux d’absentéisme augmentera de 1,7 à 2,5 %, et
qu’il sera plus élevé dans les secteurs ou les entreprises où il n’y a pas de télétravail.

Suivi continu de l’impact du coronavirus sur le travail

Le nombre des contaminations dans la population est actuellement en augmentation rapide. Cette
hausse a un impact sans précédent sur le travail. Des chercheurs de la KU Leuven, de l’UHasselt et
d’Idewe suivent l’impact du COVID-19 sur le travail depuis le début de l’année 2021. Ils publient
régulièrement un rapport à ce sujet, qui est également inclus dans l’avis du GEMS au Comité de
concertation. Dans leur dernier rapport, ils ont comparé le nombre de contaminations dans les
différents secteurs et analysé le taux d’absentéisme du personnel. Le rapport peut être consulté sur
le site Web info-coronavirus.be .

Principalement des contaminations chez les adultes actifs occupés

Les données du suivi des contacts effectué par IDEWE et les données de l’ONSS montrent qu’il y a eu
une très forte augmentation des contaminations par le Covid dans tous les secteurs et toutes les
régions au cours des deux dernières semaines. Seule exception : les professions en extérieur, comme
dans le secteur de l’agriculture et de l’horticulture, qui présentent moins de contaminations que la
population générale.

L’incidence moyenne pour 100 000 dans la population active a augmenté d’un tiers en une semaine.
Elle est également supérieure d’un tiers à celle observée dans la population générale. Cela suggère
que ce sont principalement des adultes actifs et qui travaillent qui se contaminent entre eux. Cela
peut s’expliquer par le variant Omicron, très contagieux, qui se propage facilement dans les lieux où
les gens se côtoient.

C’est dans le secteur de la garde d’enfants que l’on observe les plus fortes incidences. Ce secteur est
d’ailleurs le premier à franchir la barre des 10 000 incidences par semaine depuis le début de la
pandémie (11 182 incidences). Le nombre de contaminations dans les écoles primaires et
secondaires atteint également des niveaux sans précédent (respectivement près de 7 000 et plus de
8 000 pour 100 000 par semaine).

Avec 1 000 nouvelles contaminations par semaine, augmentation du taux d’absentéisme de 1,7 à 2,5 %

https://www.info-coronavirus.beCe nombre élevé de contaminations se traduit par un absentéisme massif du personnel dans de nombreux secteurs. Les chercheurs ont essayé de prédire l’absentéisme sur la base des données de 2021. Ils se sont basés sur le nombre de contaminations hebdomadaires dans la population active et sur l’application de plusieurs mesures, telles que la fermeture des écoles et de lieux de travail, et les restrictions de voyage) Avec 1 000 nouveaux cas par semaine, ils prévoient une augmentation de l’absentéisme d’environ 1,7 % si les mesures sont incluses dans le modèle, et une augmentation de 2,5 % sans mesures incluses dans le modèle. Vous trouverez de plus amples détails sur la méthode dans l’encadré ci-dessous.

Avec 1 000 nouvelles contaminations en 2 semaines, augmentation des congés maladie de 0,44 % en moyenne

Cet absentéisme peut également être dû au fait que les collaborateurs doivent rester en quarantaine
à leur domicile. Si nous ne prévoyons que l’absence du travail pour cause de maladie, le modèle
prédit une augmentation de 0,44 % de l’absentéisme pour chaque tranche de 1 000 nouveaux cas de
Covid, cette fois sur 2 semaines. Il s’agit d’une moyenne pour tous les secteurs.

Le télétravail réduit l’absentéisme pour cause de maladie et assure la continuité de l’entreprise

L’absentéisme peut toutefois dépendre également du contexte de travail, comme le contact
fréquent avec des personnes ou la possibilité de télétravail. Dans les secteurs où les travailleurs ne
peuvent pas faire du télétravail et/ou ont régulièrement des contacts à risque sur le lieu de travail,
une infection au Covid peut plus souvent entraîner une absence pour maladie que dans les secteurs
où les travailleurs peuvent faire du télétravail. Cela se reflète également dans notre modèle. Le taux
d’absentéisme pour 1 000 nouvelles contaminations en 2 semaines y est nettement plus élevé dans
le secteur de la santé (1,34 % par rapport à la moyenne de 0,44 % mentionnée ci-dessus).

Le télétravail n’est pas non plus possible dans l’agroalimentaire et le secteur horeca. Là aussi,
l’impact du Covid sur l’absentéisme est plus important (respectivement 0,55 % et 0,65 %).

Si l’on compare avec un secteur où le télétravail est possible, comme le secteur bancaire, l’effet de
l’incidence du COVID-19 sur l’absentéisme est sensiblement plus faible (0,15 %), par rapport à la
moyenne de 0,44 % pour tous les secteurs confondus.

Cela montre que le télétravail est une mesure importante pour prévenir la propagation du virus sur
le lieu de travail. Elle permet de réduire l’absentéisme du personnel et donc d’assurer la continuité
de l’entreprise.

L’importance de la vaccination à nouveau démontrée

Enfin, nous constatons également un effet important de la vaccination dans le secteur de la santé. La
vaccination a permis de limiter considérablement l’absentéisme des prestataires de soins de santé
au printemps 2021, lors de la 3e vague. À l’époque, une majorité des prestataires de soins de santé
étaient vaccinés et, au cours de cette 3e vague, nous avions constaté une chute soudaine de
l’absentéisme parmi eux, contrairement à un pic dans les autres secteurs. Cela souligne à nouveau
l’importance de la vaccination dans la lutte contre le coronavirus.

Méthode utilisée

Les chercheurs ont analysé le nombre de jours non travaillés (ci-après, l’absentéisme) pour cause de
chômage temporaire (force majeure due au Corona, quarantaine, garde d’enfants, raisons économiques, etc.) et de maladie pour l’année 2021 pour 1,33 million des 4,5 millions de salariés. Sur la base de ces données de l’ONSS, du nombre de cas positifs parmi la population active occupée et du stringency index (indice de rigueur), ils ont construit plusieurs modèles permettant de prédire l’absentéisme. L’indice de rigueur est une mesure des mesures prises en fonction de neuf indicateurs, dont la fermeture des écoles, la fermeture des lieux de travail et les restrictions de voyage.

Cependant, l’année 2021 peut être divisée en deux semestres. Le premier semestre de 2021 a été marqué par un taux de chômage temporaire plus élevé, tandis que la fin de l’année a été marquée par une augmentation des congés maladie. La situation actuelle (janvier 2022) correspond, d’un point de vue de la rigueur, le plus à la situation de décembre. Pour cette raison, les chercheurs ont créé quelques modèles supplémentaires uniquement pour les congés maladie.