La vaccination dans des entreprises pour accélérer la campagne de rappel

Cette semaine, neuf entreprises belges prennent part à un projet pilote visant à proposer la vaccination contre le COVID-19 sur le lieu de travail. De cette manière, davantage de personnes pourront recevoir plus rapidement leur dose de rappel tout en contribuant à alléger la charge de travail des centres de vaccination. Au terme de ce projet pilote, les partenaires sociaux et les entités fédérées décideront si ce procédé sera étendu à d’autres entreprises dans le futur.

Fin novembre, parallèlement au lancement du plan de vaccination de rappel pour tous les adultes, les Ministres de la Santé chargeaient la Taskforce Vaccination d’analyser, en concertation avec les partenaires sociaux et les entités fédérées, la faisabilité de la vaccination de rappel au sein des entreprises, via leur service interne pour la prévention et la protection au travail (aussi connu comme sous le nom de médecine du travail).

Ce nouveau canal de vaccination vise à terme, d’une part, à alléger la charge de travail des centres de vaccination et, d’autre part, à accélérer l’administration de la dose de rappel aux adultes concernés. En rendant possible tant la primo-vaccination que la vaccination de rappel sur le lieu de travail, les autorités entendent ainsi contribuer au renforcement rapide de la protection individuelle et collective alors que le nombre d’infections demeure très élevé et que le variant Omicron a entretemps fait son apparition et se propage très rapidement.

C’est dans ce contexte qu’en concertation avec le Conseil supérieur pour la prévention et la protection au travail au sein duquel siègent les partenaires sociaux, un projet pilote de vaccination en entreprise a débuté cette semaine au sein de neuf d’entreprises établies en Wallonie (GSK), à Bruxelles (Solvay) et en Flandre (Aperam, BASF, Arcelor, Janssen Pharmaceutica, SCK, Agfa et Evonik).

Ces entreprises ont été identifiées sur base volontaire et répondent à une série de critères préalablement établis, parmi lesquels un nombre minimum de 1.000 travailleurs, le maintien d’une activité sur site (pas de télétravail) ainsi que l’existence d’un service interne de médecine du travail.

Concrètement, le service interne de médecine du travail des entreprises impliquées invitera tous les travailleurs à se faire vacciner et établira ensuite une liste nominative sous la supervision du médecin d’entreprise, après avoir vérifié le statut vaccinal via le CST ou Vaccinnet. De cette façon, l’éligibilité à la vaccination de rappel de chaque travailleur volontaire et l’intervalle de temps minimal (2-4 mois) pourront être vérifiés et respectés. En vue de garantir la protection totale des données médicales et privées des travailleurs qui participent et de ceux qui ne participent pas, les invitations et inscriptions seront strictement gérées par le médecin du travail ou par l’infirmier sous sa responsabilité.

Afin de garantir la qualité des vaccins, chaque entreprise disposera d’un centre de vaccination de référence qui sera seul à pouvoir assurer l’approvisionnement en vaccins et en matériel d’administration. Afin d’alléger la charge de travail des centres de vaccination, aucune seringue préparée ne sera en principe fournie.

Ce projet pilote doit à terme donner lieu à une évaluation avec les partenaires sociaux et les entités fédérées permettant d’objectiver la valeur ajoutée et les éventuelles difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre du processus. Cette évaluation permettra, le cas échéant, d’envisager l’extension du dispositif à d’autres entreprises, dans le cadre de la campagne de vaccination actuelle ou de celles qui pourraient être organisées à l’avenir.