Nous avons tous lu et entendu des fake news ou fausses informations sur le Covid. Sur Internet, de nombreuses rumeurs, des théories circulent sur les vaccins contre le coronavirus. Pour détecter les intox, découvrez nos 4 astuces. Dans cet article, nous vous proposons de décortiquer les fake news les plus répandues depuis le début de la crise sanitaire. Prêt·e à décrypter le vrai du faux ? C’est parti !

Comment déceler les fake news sur le Covid ?

Les fake news sont de fausses informations diffusées et partagées sur Internet et sur les réseaux sociaux.

Découvrez nos 4 astuces pour les éviter :

1. Ne partagez pas l’information si vous avez des doutes

2. Examinez la qualité de l’information
3. Vérifiez et recoupez les sources d’informations

4. Utilisez des outils anti-fake news

Pour en savoir plus, lisez notre article  

Je ne dois pas me  faire vacciner si j’ai eu le covid récemment

L’immunité dépend du virus (ses caractéristiques), de la maladie (intensité, présentation, etc.) et des caractéristiques individuelles (génétiques, acquises, état de santé etc.).

Les études sur d’autres coronavirus montrent une immunité de courte durée (maximum 1 an) qui résiste mal aux virus mutés. Les études sur les anticorps de patients guéris montrent dans ce cas-ci aussi une réduction d’efficacité face aux variants.

L’immunité due au virus ne permet pas de prédire la gravité d’une éventuelle réinfection : des patients immunisés à la suite de la maladie peuvent retourner aux soins intensifs.

Par contre, l’immunité vaccinale amène une certaine certitude quant à la protection contre les formes sévères avec une meilleure efficacité contre les variants.

Je peux attraper le Covid-19 avec les vaccins Covid 

Les vaccins contre le Covid ne contiennent pas de virus vivants atténués ou inactivés. Par conséquent, il ne peuvent jamais provoquer le Covid-19 mais il est possible que la personne vaccinée ait été contaminée peu avant ou peu après la vaccination. Notre organisme a besoin de plusieurs semaines pour se protéger après la vaccination. Découvrez les caractéristiques et la composition de chaque vaccin Covid. 

(Source : AFMPS)

Je suis en bonne santé et donc, je n’ai pas besoin de vaccin 

Être en bonne santé réduit le risque de présenter une forme sévère de la maladie. Ce risque ne tombe pas pour autant à zéro. Par ailleurs, pour une personne qui n’a pas encore été infectée par le virus, il n’existe pas d’immunité de base contre le virus. Elle peut donc l’attraper, le transmettre, être plus ou moins malade et parfois garder des séquelles à moyen ou long terme. En cas d’infection précédente, le vaccin va renforcer le système immunitaire et le rendre plus efficace face à des mutations du virus par exemple. L’immunité n’est en effet pas un processus “on/off” mais quelque chose qui s’entraîne et peut s’améliorer.

Je n’appartiens pas à un groupe à risque

Dans le cadre de cette pandémie, un groupe à risque est un ensemble de patients qui présentent une condition de santé qui augmente leur risque de contracter une forme sévère du Covid-19. Cela signifie qu’on a une plus grande proportion de ces personnes à risque hospitalisées, mais cela ne veut pas dire qu’on ne retrouve que des patients à risque dans les hôpitaux. Le risque existe aussi pour les patients en bonne santé par ailleurs et indépendamment de l’âge (même s’il diminue plus on est jeune). Au vu de la couverture vaccinale actuelle, il est particulièrement présent pour les 45-60 ans par exemple.

Une alimentation saine et des suppléments de vitamine C  m’éviteront d’attraper le Covid-19 

Avoir une vie saine et un apport correct en vitamines via une alimentation équilibrée, ou en cas de carence par un complément, est une bonne chose. Sur le long terme, ce genre d’habitude réduit le risque de présenter diverses maladies et rend moins vulnérable face à différents microbes. Cependant, ce rythme de vie n’a pas d’impact sur la possibilité ou non de contracter le virus et de le transmettre. Par ailleurs, il ne permet pas de supprimer le risque de présenter une forme sévère. Les suppléments de vitamines et de minéraux n’ont par ailleurs pas non plus montré d’efficacité à prévenir le Covid sévère.

 Le vaccin à ARNm peut modifier notre ADN 

Non, le vaccin ne modifie pas le génome. Ce génome se trouve sous la forme d’ADN et contient toutes les informations génétiques nécessaires pour le fonctionnement de nos cellules, de nos organes et de notre corps. L’ADN se trouve quant à lui dans le noyau de la cellule et, pour pouvoir utiliser l’information génétique contenue dans notre ADN, la cellule va devoir faire une copie de ces gènes. Cette copie est ce que l’on appelle l’ARN, que l’on peut comparer à une copie d’une page tirée de l’encyclopédie qu’est l’ADN. Synthétisé dans le noyau de la cellule, l’ARN va être utilisé en dehors du noyau pour produire des protéines. Cependant, une fois sorti du noyau, l’ARN ne peut plus jamais y rentrer. De plus, il est détruit dès qu’il a rempli sa fonction.

Les vaccins, y compris ceux contre le Covid-19, contiennent un petit morceau d’ARN qui correspond à l’information nécessaire pour produire la protéine “Spike” du virus (qui n’est qu’un des composants de celui-ci). Nous ne disposons pas, dans notre génome, de gène codant pour cette protéine naturellement. L’ARN du vaccin va donc entrer dans la cellule où il va être utilisé pour synthétiser la protéine du virus et uniquement cette protéine. Cette dernière va être reconnue par le corps et amener à la production d’anticorps et d’une immunité cellulaire. Ces anticorps vont ensuite reconnaître le virus et nous protéger contre la maladie qu’il provoque.

Ce principe de l’ADN copié en ARN qui sera traduit en protéine fonctionne uniquement dans un sens : l’ARN ne peut pas revenir dans le noyau et donc, ne peut pas être intégré à notre génome. Il existe plusieurs arguments qui soutiennent scientifiquement cette affirmation.

Il est vrai que l’on retrouve, dans notre génome, des morceaux de code génétique de virus qui s’y sont intégrés au fil de l’évolution. Ils sont collés dans notre génome, un peu comme des ‘post-it’ dans une encyclopédie. Ces petites notes n’interfèrent pas avec la lecture de l’encyclopédie mais en font quand même partie. Cependant, les seuls virus capables d’introduire ces notes supplémentaires sont des rétrovirus, comme le rétrovirus du SIDA. Ceux-ci possèdent des protéines spécifiques qui leur permettent de transformer leur ARN en ADN pour s’intégrer dans notre génome.

Néanmoins, on ne retrouve pas ces protéines dans tous les virus. Le coronavirus, par exemple, n’en dispose pas, tout comme celui de la grippe, qui est aussi un virus à ARN. Ces virus sont donc incapables d’intégrer leur génome au nôtre. Pour cette raison, on ne retrouve pas de morceaux de ce virus dans notre génome. Les vaccins contre le coronavirus ne contiennent pas non plus ces protéines.

Les vaccins à ARN messagers ne sont  pas sûrs  

La sécurité des vaccins est une des conditions à l’autorisation de leur mise sur le marché. Les vaccins contre le Covid-19 doivent répondre aux mêmes exigences que tous les autres vaccins.

Après la vaccination, les particules du vaccin qui contiennent l’ARNm sont rapidement absorbées par les cellules du corps.

L’ARNm ne peut pas atteindre le noyau de nos cellules, où se trouve notre ADN. Notre propre ADN n’est donc pas modifié ou endommagé.

(Source : AFMPS)

Les vaccins Covid-19 ne sont pas efficaces 

Pour déterminer l’efficacité des vaccins Covid-19, des essais cliniques sont réalisés sur des dizaines de milliers de sujets, ce qui est plus que d’habitude.

Les sujets testés sont aléatoirement divisés en deux groupes :

  • l’un reçoit le vaccin contre le COVID-19 
  • l’autre un placebo ou un vaccin contre une autre maladie.

Ils sont ensuite suivis pendant plusieurs mois pour identifier qui a été infecté par le COVID-19 et qui ne l’a pas été.

Lorsqu’il y a beaucoup moins de personnes infectées dans le groupe qui a reçu le vaccin contre le COVID-19, le vaccin est considéré comme efficace.

Un vaccin ne sera autorisé que si son efficacité a été prouvée.

(Source : AFMPS)

Les vaccins contre le Covid provoquent des effets indésirables graves

Comme tous les médicaments et vaccins, les vaccins Covid-19 peuvent provoquer des effets indésirables mais ils ne surviennent pas chez tout le monde.

Ces effets indésirables sont généralement légers à modérés :

  • Fièvre
  • Fatigue
  • Maux de tête
  • Réaction locale (douleur, rougeur, gonflement).

Ces symptômes disparaissent d’eux-mêmes en quelques jours ou peuvent être si nécessaire soulagés par la prise d’antidouleurs/antipyrétiques.

Le risque d’effets indésirables graves ou de longue durée est très faible, mais ne peut jamais être exclu.

(Source : AFMPS)

Les vaccins Covid rendent  les bras magnétiques

Sur Internet, de nombreuses vidéos et photos montrent des vaccinés parvenant à coller des objets métalliques sur leur bras. Rapidement, certains ont déclaré que les vaccins contre le Covid contiennent des puces ou rendent la peau magnétique. 

Tout d’abord, insérer une micropuce dans un vaccin n’est pas possible car elle est trop grosse pour passer à travers une aiguille de seringue. Ensuite, les vaccins contre le Covid ne peuvent pas rendre votre bras magnétique car ils ne contiennent pas de métaux. 

Alors comment expliquer ce phénomène ? Tout simplement par l’état de notre peau qui peut changer dans certaines conditions. Par exemple, la sueur ou la fièvre peuvent rendre notre peau collante et donc permettre à certains objets d’y adhérer. 

Découvrez également cette vidéo édifiante de la RTBF qui explique pourquoi les vaccins contre le coronavirus ne nous rendent pas magnétiques. 

Bill Gates est derrière la pandémie

Depuis le début de la crise sanitaire, Bill Gates est le centre de nombreuses rumeurs : il serait l’instigateur de la pandémie, aurait planifié la vaccination et la réduction de la population mondiale, etc. Ces allégations sont fausses et ont été détricotées, comme l’explique en détails cet article du Monde. Nos services l’ont vérifié et considèrent qu’ils n’ont rien à ajouter à ce dernier. 

Les vaccins contre le Covid sont expérimentaux

Un médicament est considéré comme expérimental tant qu’il n’a pas achevé le parcours d’évaluation et fourni les preuves suffisantes de sécurité et d’efficacité aux agences indépendantes de régulation, en l’occurrence l’Agence européenne des médicaments (EMA) ou au niveau national, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). Une fois le dossier soumis à ces organismes, il va être analysé et on vérifiera que tous les éléments sont bien repris pour permettre la validation de ce dernier. Lorsque le dossier est considéré comme complet et valide, on fixe encore les indications d’utilisation (il arrive que certains médicaments aient un usage plus réduit après évaluation que ce que la firme proposait initialement). Une fois cela fait, le médicament reçoit une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Cette AMM signifie qu’il peut être produit et commercialisé et ne relève plus de l’expérimentation.

Initialement, les vaccins Covid ont reçu une AMM conditionnelle ou d’urgence. Légalement et en termes de standards de sécurité, cela ne diffère pas d’une AMM classique. La différence est principalement administrative.

En août 2021, la FDA ( Food and Drug Administration) américaine a approuvé complètement le vaccin Pfizer. Autrement dit, Pfizer n’est donc plus sous autorisation d’urgence mais possède une AMM classique. Actuellement, les autorisations de mises sur le marché des autres vaccins Covid sont également conditionnelles. Leur révision ayant eu lieu après l’approbation de Pfizer, il est donc normal que Pfizer soit le premier à être approuvé aux Etats-Unis. Les autres vaccins Covid devraient suivre sous peu au vu des données de sécurité très rassurantes dont nous disposons à l’heure actuelle sur les millions de doses administrées à travers l’Europe.

Les phases de tests des vaccins Covid se termineront en 2023

Oui & non. Pourquoi ?

Les sujets des essais cliniques de phase 2 et 3 continuent à être suivis pour obtenir des données à long terme. En cela, on peut considérer que ces études ne sont pas finies.

Cependant, même si on évalue toujours la sécurité, ce suivi sert surtout à voir l’évolution de la protection et de l’efficacité des vaccins.

L’autorisation de mise sur le marché qui a été émise par l’EMA signifie que le produit est prêt pour sa commercialisation et donc n’est plus expérimental.

Il reste toujours une part d’inconnu, d’où le système de surveillance qui suit cette autorisation et qui sert à évaluer un éventuel risque qui serait passé inaperçu lors des essais cliniques.

Certaines études poursuivent leur suivi pendant des années après leur autorisation de mise sur le marché (comme pour certains médicaments antidiabétiques ou contre le VIH). C’est un processus d’évaluation normal.

En conclusion : les études se termineront de manière définitive en 2023, mais cela ne signifie pas que le vaccin est expérimental.

On n’a pas de recul sur les effets à long terme des vaccins Covid 

Seul le temps nous donnera des certitudes à ce sujet. Mais, petit à petit, nous commençons à avoir du recul. Les premières doses ont été administrées dans les phases d’études il y a plus d’un an maintenant.

Le suivi ne montre pas d’autre effets secondaires que ceux que nous connaissons déjà ni d’effet indésirables apparaissant tardivement. On note aussi que les effets secondaires apparaissent durant le premier mois suivant la vaccination et à plus de 95% durant la première semaine.

À nouveau, l’expérience vaccinale nous aide beaucoup à évaluer ce risque. A ce jour, il n’existe pas de preuve d’un effet à retardement de la vaccination.

Les vaccins ne protègent pas contre le coronavirus 

Le risque de contracter le Covid-19 est bien plus faible chez les personnes ayant reçu ce vaccin, mais celui-ci – comme n’importe quel autre vaccin – n’est pas efficace à 100 %.

Lorsqu’une personne reçoit un vaccin, elle n’est pas immédiatement protégée. L’organisme a besoin de quelques semaines pour se protéger.

L’effet du vaccin sur la transmission du virus n’est pas encore connu. Cette question fait actuellement l’objet d’études scientifiques.

Pour l’instant, il importe dès lors de 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗲𝗿 𝗮̀ 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗿𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗲𝘀𝘂𝗿𝗲𝘀 𝘀𝗮𝗻𝗶𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀.

(Source : AFMPS)

Il existe des traitements possibles pour soigner le Covid 

Actuellement, nous disposons principalement d’un traitement “supportif”, c’est-à-dire en soutien au corps en espérant qu’il puisse naturellement guérir de la maladie. 

Cela consiste principalement :

– dans l’apport d’oxygène, parfois de manière invasive ;

– l’hydratation ;

– l’administration de médicaments pour traiter les symptômes (fièvre, douleur) ;

– le traitement des complications (cardiaques ou autres) ;

– L’administration de corticoïdes chez les patients nécessitant de l’oxygène est le seul traitement à l’heure actuelle ayant montré un avantage en termes de pronostic de la maladie, mais son usage est limité.

– Il existe dautres traitements sur le site de Sciensano, mais leur niveau de preuve est faible et aucun n’a un impact aussi marquant que la vaccination sur la maladie.

Les vaccins Covid modifient les règles 

Depuis plusieurs semaines, des témoignages circulent sur les réseaux sociaux associant la vaccination à des dérèglements du cycle menstruel. Il est pourtant difficile de savoir avec certitude si ce lien de causalité avec le vaccin est bien réel.

En effet, les troubles du cycle menstruel peuvent dépendre de nombreux facteurs : stress, changement de régime alimentaire, activité physique très intense, dépression, dérèglement endocrinien (trouble de la thyroïde), affections gynécologiques (dont l’endométriose qui concerne 6 à 10% des femmes ou le syndrome des ovaires micro polykystiques) et de la prise de nombreux médicaments, entre autres. En parallèle, l’AFMPS (Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de la santé) ne rapporte qu’une centaine de notifications concernant ce genre de troubles pour les vaccins que nous utilisons actuellement. 

Nous avons donc une grande diversité de causes pour un trouble très fréquent et une faible notification dans le système de surveillance post-vaccination. De ce fait, même si nous ne pouvons pas exclure un lien dans certains cas, nous n’avons aucune preuve que ce dernier existe actuellement au niveau statistique. Il est aussi difficile d’établir un mécanisme qui expliquerait ce lien. Il s’agit d’un cas spécifique où il est difficile de faire la différence entre la co-occurrence, la corrélation et la causalité.

Au-delà de l’inconfort, la question qui se pose est de savoir s’il y a un impact sur la fertilité ou une menace pour la santé de la personne. Le trouble est généralement transitoire lorsque les causes sont bénignes. Mais si cela tend à se prolonger ou inquiète, la suspicion d’un lien avec le vaccin ne doit pas empêcher de consulter un spécialiste pour une mise au point. 

La vaccination contre le Covid-19 peut affecter ma fertilité 

À ce jour, rien ne laisse penser que les vaccins à ARN influencent la fertilité de manière défavorable ou non. Compte tenu de leur fonctionnement, il ne semble pas non plus que cela changera à l’avenir.

La crainte qui a mené à cette rumeur, en ce qui concerne le vaccin contre le Covid-19, vient d’une petite ressemblance entre la protéine “Spike” du Coronavirus et une protéine qui joue un rôle dans la formation et la fonction du placenta. Cependant, ces ressemblances sont trop infimes pour créer une réaction croisée. Par ailleurs, des données au niveau de la qualité du sperme sont assez rassurantes concernant la vaccination. Et ce, contrairement à l’infection par le coronavirus qui peut engendrer quelque fois des anomalies temporaires à ce niveau et donc avoir un impact sur la fertilité. Le vaccin a donc finalement un effet protecteur réel ici également.

La “European Society of Human Reproduction and Embryology” recommande même que la vaccination ne soit pas un obstacle au désir de grossesse, à la procréation médicalement assistée ou à l’allaitement. Sur ce dernier point, les analyses montrent que le vaccin ne passe pas dans le lait, contrairement aux anticorps produits par la mère qui peuvent alors également protéger son enfant. De la même manière, les anticorps traversent le placenta pour protéger l’enfant à naître comme on peut le voir avec l’immunité contre d’autres maladies.

A contrario, en cas de grossesse, la future maman non-vaccinée devient plus à risque de développer une forme sévère de Covid-19 qui pourrait mettre en danger à la fois la grossesse et le bébé (augmentation du risque de fausse couche et de prééclampsie). Le risque pour les femmes enceintes non-vaccinées de se retrouver en soins intensifs est donc bien réel. Alors que la vaccination n’a pas montré de danger pour la femme et le futur enfant parmi plusieurs milliers de grossesses aux USA.

Le vaccin Covid est nocif pour mon bébé à naître

Il n’y a pas de preuve que le vaccin reçu par la femme enceinte traverse le placenta et atteigne le fœtus. On ne détecte d’ailleurs pas de réponse immunitaire de celui-ci suite à la vaccination de la mère. Les vaccins n’ont pas plus d’effets secondaires chez les femmes enceintes que chez celles non-enceintes, et la vaccination durant la grossesse n’entraîne pas davantage d’accouchements prématurés ou d’autres complications en comparaison avec la période avant le Covid-19. Par contre, une infection par le coronavirus pendant la grossesse peut avoir des conséquences négatives pour la mère et l’enfant.

D’une part, les femmes enceintes sont plus susceptibles de tomber gravement malades à cause du Covid-19 que les femmes non-enceintes. On observe principalement des pneumonies sévères, nécessitant parfois la respiration artificielle, qui peuvent s’expliquer par le fait que la capacité pulmonaire est réduite par la place occupée par le bébé. En parallèle, nous constatons davantage de prééclampsie dans les infections au Covid-19 pendant la grossesse. Il s’agit d’une complication grave de la grossesse dangereuse pour la mère comme pour l’enfant.

À la suite d’une pneumonie ou d’une prééclampsie liées au Covid-19, le gynécologue peut être contraint de pratiquer une césarienne soit pour permettre de soigner la mère, soit parce que le bébé se trouve en détresse. Une césarienne n’est pas une opération sans risque.

Du côté de l’enfant à naître, il arrive que celui-ci soit en détresse parce que le placenta fonctionne moins bien à cause de l’inflammation provoquée par le coronavirus chez la mère. La croissance du bébé peut alors être retardée et le bébé peut manquer d’oxygène. On constate également un plus grand nombre d’accouchements prématurés dans les cas d’infection au coronavirus.

Si, à cause de l’accouchement prématuré ou de la césarienne, la naissance survient trop tôt, par exemple à 6 ou 7 mois de grossesse, on est confronté chez le nouveau-né à un risque élevé de problèmes respiratoires, digestifs, infectieux et même d’hémorragie cérébrale pouvant entraîner un éventuel handicap plus tard.

Étant enceinte ou allaitante, me faire vacciner contre le Covid est dangereux pour mon bébé

Les nouveau-nés sont protégés pendant plusieurs mois contre les maladies infectieuses par les anticorps qu’ils reçoivent de leur mère via le placenta et le lait maternel. Une mère vaccinée qui allaite transmet également ses anticorps au nourrisson, ce qui lui confère un avantage supplémentaire important, car ses défenses immunitaires sont encore immatures.

La vaccination des femmes enceintes est donc non seulement sans danger pour l’enfant, mais n’a pas d’effets secondaires graves sur la grossesse, et confère au nourrisson une meilleure protection durant les premiers mois de vie lorsqu’il est le plus fragile. 

Les études sur les femmes allaitantes et enceintes vaccinées contre le Covid-19 montrent que cela se vérifie aussi dans le cadre de cette vaccination. Toutes les femmes enceintes devraient être vaccinées contre le Covid-19 en priorité, quel que soit le stade de la grossesse.

Les vaccins contre le Covid sont dangereux pour le développement de mon enfant 

Si on regarde le mécanisme d’action des vaccins, notre expérience en termes de vaccination et les connaissances sur les différentes composantes du vaccin, il n’y a pas de risque suspecté d’impact sur la croissance ou le développement de l’enfant. 

Par ailleurs, ces impacts au niveau du développement sont généralement liés à la durée de l’exposition à l’événement ou à la substance, comme on peut le voir avec le tabac, l’alcool ou les perturbateurs endocriniens. 

Or ici, on parle de deux doses. La dose est faible, l’exposition est momentanée et le mécanisme que cela implique au niveau du corps n’est pas connu pour avoir un impact. On peut donc être rassurant sur cet aspect.

Nous avons également des informations au niveau du risque pour le fœtus ou le nouveau-né allaité qui montrent que le vaccin ne passe pas le placenta et ne se retrouve pas dans le lait maternel. Contrairement aux anticorps qui assurent une certaine protection de l’enfant à naître ou du nourrisson.

Mon ado ne doit pas se faire vacciner car sa catégorie d’âge ne risque quasi rien 

La vaccination des adolescents est essentielle dans deux cas précis :

– Pour protéger un enfant présentant une comorbidité 

– Pour protéger les membres les plus fragiles de l’entourage chez qui le vaccin pourrait avoir eu moins d’effet, en particulier les personnes immunodéprimées ou atteintes d’un cancer 

Ensuite, pour éviter aux jeunes de subir le “Covid long” après une infection. Ce dernier consiste en une apparition et persistance de symptômes semblables à ceux du Covid-19 qui perdure plus de 6 à 8 semaines. Selon une analyse faite par l’autorité de santé du Royaume Uni, il concernerait 12% des adolescents ayant contracté la maladie. Une revue de la littérature faite par le KCE chez l’adulte montre quant à elle que 10 à 23% des adultes non hospitalisés sont concernés. Ces symptômes ne sont pas forcément les mêmes que la présentation initiale de la maladie. Par ailleurs, le mécanisme de cette maladie n’est pas encore connue avec précision. La vaccination semble améliorer les symptômes et surtout prévenir la survenue de ce covid long.

L’autre objectif est de limiter la circulation du virus pour éviter de remettre en place des mesures de confinement et garantir une scolarité plus normale.